Thème
: tumarkin
Hervine
Posté le: Lun 20 Mar 2006,
19:34:14
Bonsoir ,
Drôle d'évolution de la maladie, ces derniers mois,
mes vertiges deviennent de plus en plus courts(je parle du vertige lui
mm), tant mieux me direz vous, mais ils sont d'une violence inouïe, c'est
comme si quelqu'un me poussait très fort vers le sol.
Et pour corser le tout, ils ne préviennent plus du
tout.
Le dernier date de samedi, je marche dans l'allée
du jardin, quand une grosse "projection"me jette à terre.
Y a t'il parmi vous qui ont
ce genre de vertiges?
S'agit il encore de Ménière?
Bonne soirée.
Marie
Posté le: Lun 20 Mar 2006,
20:06:50
En ce qui me concerne, mes
vertiges étaient comme tu le décris : ils n'ont jamais prévenus et j'étais
par terre en 2 secondes.
Ils pouvaient brefs (rarement) , longs (très
souvent) voire trop longs (6-7 heures).
C'est ce qui entraîne, au fur
et à mesure, au repli sur soi et à la crainte de sortir sans être
accompagné.
Mm
Posté le: Mer 22 Mar 2006,
23:15:49
Attention hervine:
Il s'agit d'un Syndrome de TUMARKIN, une phase évolutive de la maladie
signifiant une atteinte importante de l'appareil otolithique. Je ne me
souviens pas de votre histoire et de votre traitement, mais un Tumarkin
nécessite une intervention. Très rarement le traitement osmotique peut le
calmer. Une rémission spontané est aussi possible mais attention aux
chutes.
&&&&&&&&&&&&
Gustave
Posté le: Dim 20 Aoû 2006,
23:25:36
Bonjour
Je reviens sur ce forum, après une période tranquille, car j'ai eu deux
attaques de Tumarkin ce mois-ci. A chaque fois une intense émotion et
l'impression de mourir parce que tout chavire violemment en une fraction
de seconde et que l'on ne contrôle plus rien. C'est vraiment paniquant.
L'ORL m'avait prescrit des injections de Gentamicine il y a deux ans, je
n'ai rien fait car j'ai été tranquille durant tout ce temps. Je vais
probablement envisager ce traitement, car je ne peux rester dans cet état.
Mais il y a un point cependant qui me préoccupe :
A
chaque crise de ménière (très courtes mais violentes), et aussi quand se
produisent les drop-attacks, j'ai l'impression d'une mauvaise position des
cervicales, qui "claquent" quand je les remet en place, ce qui semble
soulager le vertige et l'état ébrieux. Pendant la période sans crise, il
n'y avait pas eu (ou très peu) de gène du coté des cervicales. Il me
semble aussi que certaines positions, notamment tête penchée (sur
l'ordinateur.. ) déclenchent des crises.
Et en parcourant ce forum, ce qui me frappe, c'et l'impression que ce
tableau (mauvais état des cervicales et vertiges ) est décrit par
plusieurs personnes souffrant de Menière au stade de Tumarkin. Et comme je
sais que les drop-attacks peuvent survenir aussi a cause de
cervicarthroses.. j'ai peur que le traitement de Gentamicine ne s'attaque
pas, dans mon cas, à la vraie cause..
Comment savoir ? J'ai vu, depuis que je souffre de ces troubles
invalidants, plusieurs médecins de haut-niveau, qui ont fait un diagnostic
cohérent dans leur spécialité. C'est le cas pour le remarquable praticien
ORL que j'ai rencontré. Mais s'agissant de la coexistence de pathologies
d'origines diverses, peuvent-ils se parler ? Ca ne semble pas une pratique
fréquente.
Merci beaucoup par avance pour tous vos commentaires et conseils.
Gustave
Invité
Posté le: Mar 22 Aoû 2006,
17:33:16
Pour Gustave : chez moi, la crise
arrive d'un seul coup, mais j'ai toujours le temps de me "mettre à l'abri"
et d'enlever mes lunettes. mais après c'est le merdier complet : je tombe
dans une semi-conscience, j'peux plus rien faire, ni parler ni ouvrir les
yeux et je ne récupère, sans médocs, que 3 ou 4 heures après. donc c'est
pas Tumarkin (en fait, j'y connais rien du tout, je subis simplement ces
crises)
Claudie
Posté le: Mar 22 Aoû 2006,
17:45:37
Bonjour Gustave
J'ai fait deux tumarkins en peu de temps ,maintenant j'attends de revoir
le Proff qui me suit à Paris pour refaire une ou deux injections de
gentalline supplémentaire pour tenter de finir le destruction du
labyrinthe . J'essaie de garder espoir ,l'attente est longue .... mais il
est impossible de rester avec cette peur qui nous guette tous les jours !
.
Bon courage .
Claudie
Gustave bonjour
J'ai eu meniere il y a 8 ans. Depuis quelques années, je n'avais plus que;
des Turmarkin. Depuis 1 an je suis revenu à des vertiges de Meniére
normaux (suite à 1 traitement phyto chinoise).
J' ai des problèmes de cervicales, suite à des accidents et autres,et je
ne savais plus quoi penser de l'ostéo. J'en ai rencontré un dernièrement
ou j'ai senti des changements au niveau de mon oreille.
Si je me penche notemment sur mon ordi, moi aussi ça part ou en
conduisant.
Moi aussi, j'ai un métier qui peut me faire cotoyer beaucoup de gens en
même temps et générer beaucoup de stress et avec Turmarkin, on prend
beaucoup de risques.
Moi les injections de gentamicine, ça me donne vraiment pas envie. je
préfère encore exploiter d'autres terrains. Bien que des fois
j'envisagerai bien une petite opération.
Gustave
Posté le: Mer 18 Oct 2006,
07:20:16
Bonjour Christine
Je viens seulement de lire ton message. Je suis dans le même état
d'esprit. Très partagé. Le syndrome de Tumarkin, du fait que ces crises
peuvent se produire n'importe quand , est très dangereux comme tu le sais
dans certaines situation : conduire, nager, etc.
Mais les témoignages sur les injections ne sont pas encourageants, et
c'est quand même destructeur, avec un risque d'aggravation de la surdité.
Alors quand on vit des périodes où ce symptôme disparaît... on hésite et
c'est normal.
J'ai personnellement l'impression qu'il y a une relation entre le stress
et Tumarkin, comme cela a été prouvé avec Ménière, et je me dis que ce
pourrais être un "terrain" de travail pour employer ton mot. Qu'en
penses-tu ?
Amitiés
Gustave
Christine
Posté le: Lun 30 Oct 2006,
19:53:04
Tu sais je le pense sincèrement
d'autant plus que j'ai remarqué que c'est souvent une fois le stress
passé, quand je me relâche et que je m'y attend plus. Ca me fait penser je
ne sais pas pourquoi aux décharges d'adrénaline.
Je suis animatrice et quand j'ai plus d'une centaine de personnes devant
moi, j'appréhende énormément que cela m'arrive, avant de commencer.
Puis après dans l'action, j'oublie.
Bonne vie
Gustave
Posté le: Lun 30 Oct 2006,
21:16:27
C'est un syndrome rare qui
résulte d'une évolution de la maladie. On parle d'un Ménière "vieilli".
Les vertiges rotatoires ont presque totalement disparu ou sont tres brefs.
Mais avec Tumarkin, alors que l'on ne s'y attend pas, on a soudainement
comme une violente poussée qui te fait chuter brutalement sans perte de
conscience. Tu n'as aucun signe avant-coureur. Tu es en train de parler,
de travailler, et.. en une seconde tu tombes les yeux ouverts sur tout ce
qui est sous toi, sans pouvoir amortir ta chute, incapable de contrôler
ton corps. C'est très impressionnant parce que tu ne t'y attends pas et
que tu es comme paralysé. Moi j'ai l'impression qu'on me jette par la
fenêtre ligoté.
La récupération est très rapide (deux minutes, pour moi, mais tu as une
sorte de contrecoup nerveux de l'émotion très forte que tu viens d'avoir.)
Inutile de dire que la survenue d'une attaque dans certaines circonstances
(conduite automobile, plongée, lieux exposés comme le bord d'un quai de
métro, ..) peut avoir des conséquences très graves , voire fatales.
Christine, je comprends très bien ce que tu décris sur l'impression
d'adrénaline..
Amitiés
Gustave
Christine
Posté le: Jeu 02 Nov 2006,
22:06:25
Gustave a écrit: Moi j'ai
l'impression qu'on me jette par la fenêtre ligoté.
Quand je décris tumarkin, je décris que je tombe de 10 étages. Mes amis
qui y ont assisté m'ont parlé d'une grande violence de chute, comme si on
m'avait poussé.
Mon Orl m'a dit qu'on l'observait sur un ménière vieillissant et finissant
mais avec une perte quasi totale de l'audition sur l'oreille atteinte.
Moi, mon audition, heureusement n'est pas encore totalement perdue (50%).
Cela fait plusieurs années que je traîne ce problème. Alors pour le
ménière vieillissant je ne sais pas trop encore quoi en penser.
J'ai un peu la paix depuis que j'ai fait un traitement de thérapie
chinoise.
Bonne vie
Christine
Mm
Posté le: Ven 15 Déc 2006,
22:20:21
Cher Gustave,
Les vertèbres ne craquent jamais, elles ne font jamais de bruit !!!! Ce
qu'on entend ( les craquements et autres) proviennent des muscles et des
ligaments para vertébraux. (par ex : les craquements des articulations
sont soit des boules de gaz qui s'échappent des capsules articulaires soit
des déplacements des ligaments qui entourent toute articulation, dans une
situation normale et par exemple des les articulation il n'y a jamais de
frottement entre deux surfaces d'os. Les os sont séparées par du cartilage
dont leur glissement les uns sur les autres ne donne pas de craquement et
se produit constamment lors de tout mouvement articulaire)
Les blocages et les contractures sont aussi des muscles et non pas des
vertèbres.
Enfin, le terme de vertèbre déplacée est aussi une image, et en réalité
n'existe pas. ce n'est que sur les muscles et les ligaments et les tendons
qui agissent par exemple les ostéopathes !!!!
***************
Pour comprendre la relation entre l'appareille otolithique et soit disant
les vertèbres mais en réalités les muscles paravertébraux du cou, il
suffit de relire l'article sur les PEO et voir où est ce qu'on enregistre
le potentiel évoqué au niveau du saccule !!!!
Le saccule et l'utricule gèrent le maintien de la station érigée, donc ils
contrôlent le travail de l'ensemble des muscles para vertébraux (= du
rachis cervicale jusqu'aux lombaires). Autrement dit ce sont des capteur
de la verticalité et de l'horizontalité et adaptent
instantanément la
position du corps à leur perception. Sans saccule c'est chute assuré ( par
ex : le chaos des boxeurs)
Gustave
Posté le: Sam 16 Déc 2006,
13:12:36
Je viens de lire l'article sur
les PEO, absolument passionnant, même si certains passages techniques
dépassent les limites de mes synapses. Le schéma très clair sur la
stimulation sacculaire est un excellent point de départ à la compréhension
du problème.
Un bistrotier moyen comme moi se posait des tas de questions après cet
examen, je ne savais pas comment il s'appelait et à quoi il servait.
Bien sur l'important n'est pas que le malade comprenne le pourquoi de tout
ce qu'on lui fait subir, mais qu'il obtienne un traitement efficace.
Il n'empêche, je suis désormais un bistrotier éclairé..
Gustave
&&&&&&&&&&&&
Ménima
Posté le: Dim 08 Avr 2007,
17:36:52
Bonjour! je lis toutes les infos
depuis un bon moment sur ce site, tous renseignements sur Ménière, mais
moi je trouve que pour ce qui concerne la forme spéciale de tumarkin il
n'y a pas beaucoup de détails, comme par exemple qu'est-ce qu'il passe a
long terme si cette forme n'est pas soigné a temps! les vertige peuvent
changer et aussi ne plus se présenter?comment on peut se soigner
exactement?est-ce que c'est possible de souffrire de cette crise la même
la nuits dans les cas plus avancées?est-ce que c'est possible que l'on est
plus portée a avoir cette forme de Ménière quand les deux oreilles sont
atteintes?je crois que j'aurai besoin d'un bon sondage aujourd'hui et
voila le tout!merci d'avance a tous-tes les participant, c'est très
apprécié de ma part ! bye
Mm
Posté le: Dim 15 Avr 2007,
07:34:34
Bonjour
Le syndrome de Tumarkin est une atteinte de
l'appareil otolithique de l'oreille interne. Sa survenue pendant
l'évolution de la maladie de Ménière n'est pas ni obligatoire ni
fréquente.
Il répond difficilement au traitement osmotique, à
l'inverse des crises de vertiges rotatoires. Souvent un traitement radical
est nécessaire ( neurotomie ou labyrinthectomie chimique). Il ne faut pas
laisser ces crises évoluer et se répéter, bien qu'une résolution spontanée
est aussi possible.
Il n'y a pas de rapport avec la bilatéralité ou la
bi latéralisation de la maladie.
************
Après un traitement radical : les crises
disparaissent à coup sur mais l'état de l'équilibre dépend de façon
générale aux facteurs suivants :
--- L'ancienneté de la maladie et l'importance de
la souffrance dues aux crises avant le traitement radical (autrement dit :
plus on laisse les vertiges, ou plus les vertiges sont intense avant le
traitement radical, plus la compensation et la récupération sera
difficile)
--- La qualité et l'efficacité du traitement
radical
--- La rapidité et la qualité
de la rééducation vestibulaire après le traitement radical.
Ménima
Posté le: Dim 15 Avr 2007,
22:16:44
Bonjour a vous, mille
remerciments pour votre précision, cependant il y a encore un toute petit
doute, est-ce que il y a quand même un traitement radical a faire quand la
maladie disparait toute seule et qu' on a encore un bon équilibre malgré
tout est-ce que selon vous c'est possible que tout ça ce résolue tout seul
le problème de tumarkin,s ans trop de dégâts physiques au moins?sans
besoin non plus de traitements radicaux quelconque ou si seulement des
injections de cortisone peuvent résoudre le problème tout seule et combien
d'années sans crise spontanée peuvent nous dire définitivement qu'on est
tirée d'affaire pour toujours?
Mm
Posté le: Lun 16 Avr 2007, 21:44:26
Bonjour
- C'est très difficile de dire si les crises vont récidiver oui ou non !!!
- Des périodes d'accalmies spontané sans traitement existent aussi !!!
- C'est une maladie capricieuse et imprévisible. Elle ne disparait jamais
totalement mais qu'en reste-t-elle ???
De toute façon pour moi quel que soit l'état actuel :
1) un traitement médical continue par des produits osmotiques est à
envisager
2) une bonne neurectomie peut être à tout moment réalisée même s'il n'y a
plus de crise et même si le traitement est efficace. L'intérêt de faire
une intervention est qu'on ne vie plus avec le risque ou la peur des
crises et surtout une intervention programmé et en dehors des périodes des
crises se récupère bien sur le plan physique et psychique.
Pour moi les corticoïdes n'ont pas d'effet sur l'hydrops et
ne doivent pas être prescrites qu'en cas de présence d'une forme
secondaire à une pathologie immunologique et inflammatoire.
La crise de Tumarkin est une chute brutale sans aucune
sensation de vertige.
Le catastrophe otolithique de Tumarkin (Tumarkin 1936, Kuhl 1980) : ou le
drop-attacks vestibulaire, se caractérise par la survenue de brutales
sensations de poussées linéaires faisant chuter le patient. Cette
manifestation survient souvent à un stade ultime et pourrait traduire une
désafférentation brutale de l’utricule ou une rupture des membranes
sacculaires ou utriculaires. |